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Daisy Bates, une activiste des droits civiques !

Daisy Bates était une journaliste, éditrice et conférencière américaine qui s’est également engagée pour les droits civiques.

L’absence de conséquences pour les tueurs..

Daisy Lee Gatson Bates, née le 11 novembre 1914 à Huttig, Arkansas, était une fille adoptée de Susie et Orle Smith. Elle a découvert en grandissant que sa mère naturelle avait été violée et tuée par des hommes blancs de la région, ce qui l’a remplie de colère.

À l’âge de 15 ans, elle a rencontré Lucious Christopher Bates, un vendeur d’assurances qui est devenu son mari. Ensemble, ils se sont installés à Little Rock, où Daisy a rejoint la branche locale de la NAACP (Association nationale pour l’avancement des personnes de couleur) et est devenue présidente de la conférence des branches de l’Arkansas en 1952. Elle a également rejoint le conseil national de l’association en 1970 et a continué à s’engager pour les droits civiques.

L’Arkansas State Press

Daisy et Lucious ont choisi de mettre en commun leurs ressources pour réaliser un projet commun : posséder un journal. Ils ont loué une machine d’impression et ont lancé l’Arkansas State Press, un hebdomadaire couvrant tout l’état. Le premier numéro, comprenant huit pages, est sorti le 9 mai 1943.

Le journal était engagé et militant, et publiait régulièrement des articles sur les droits civiques ou les réalisations de personnes de couleur de l’Arkansas. Il est devenu un défenseur ardent des droits civiques, critiquant notamment la ségrégation dans les écoles.

Les neuf de Little Rock

En 1957, une crise a éclaté à Little Rock lorsque des écoles ont été obligées par la loi de mettre fin à la ségrégation et de permettre à neuf élèves noirs d’entrer dans une école qui était jusque-là réservée aux élèves blancs.

Le gouverneur Orval Faubus a donné l’ordre à la garde nationale d’interdire l’accès à l’école aux élèves noirs, et des violences ont éclaté devant l’établissement, sous le regard des autorités. Le président Eisenhower a ensuite retiré à Faubus le contrôle de la garde nationale de l’État et a fait intervenir l’armée.

Chacun des neuf élèves a été assigné un militaire pour sa sécurité. Daisy Bates a été choisie pour accompagner et conseiller les neuf étudiants ainsi que pour organiser leur entrée dans l’école. Elle et quelques membres de la NAACP ont été brièvement arrêtés.

Leur journal ayant perdu des revenus publicitaires pendant cette affaire et, ne pouvant plus s’autofinancer, a publié son dernier numéro le 29 octobre 1959.

The Long Shadow of Little Rock

En 1960, Daisy Bates a déménagé à New York et a écrit ses mémoires intitulées « The Long Shadow of Little Rock ». Elle a ensuite déménagé à Washington pour travailler pour le parti démocrate.

Elle a participé à des programmes de lutte contre la pauvreté dans l’administration du président Lyndon Baines Johnson. En 1965, elle a subi une crise cardiaque et est retournée à Little Rock, puis en 1968 dans la communauté rurale de Mitchellville en Arkansas, où elle s’est consacrée à améliorer la qualité de vie de ses concitoyens en mettant en place des programmes pour obtenir de nouveaux systèmes d’égouts, des rues pavées, un système d’eau et un centre communautaire.

En 1980, son mari est décédé.

Après sa mort, Daisy a relancé l’Arkansas State Press, qu’elle a vendue en 1987 tout en continuant à y contribuer en tant que consultante. Daisy Bates quittera ce monde à Little Rock le 4 novembre 1999.

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